[Les Chroniques Du Blues N°5] - Canned Heat
2 participants
Zikotopia :: Culture Boulevard :: Music Box :: Crossroads
Page 1 sur 1
[Les Chroniques Du Blues N°5] - Canned Heat
Dans la famillle "Johnson qui a vu le diable", on a eu Robert, mais maintenant, parlons un petit peu de l'origine de cette légende : Merci d'accueillir le très alcoolisé et immense légende du blues, j'ai nommé TOMMY JOHNSON
Aaaaaaaahhh.... Par où commencer?
Déjà, on se met dans l'ambiance. 1..2..3..4 BAM
Terry, Mississipi, 1896. Tommy Johnson voit le jour dans une plantation. En 1910, sa famille (ses deux parents et ses 12 freres et soeurs) déménagent dans la banlieue de Crystal Springs où notre bonhomme vécu presque toute sa vie. Son frère ainé, LeDell, l'initia à la guitare et ils jouèrent très vite dans des fêtes locales accompagnés de Mager (un autre de la fratrie) et Houston Stackhouse (un ptit bluesman).
Johnson a alors 18 ans. Il part de la maison familiale pour vivre avec une femme plus agée. Il s'installe d'abord à Rolling Fork puis à Boyle, travaillant son jeu avec Charley Patton et Willie Brown. Il revint à Crystal Springs 2 ans plus tard.
Il se maria en 1915 ou en 1916 pour divorcer en 1917. Il emménagea à Drew (Mississipi) avec LeDell en 1921, période durant laquelle il se remaria pour 1 ou 2 ans.
Aux alentours de 1923, il quitta le groupe qu'il avait formé avec Charley Patton, Willie Brown et LeDell, puis parti errer en Arkansas et en Lousiane durant 2 ans. Alcoolique chronique, Johnson vécu mal la Prohibition, allant jusqu'à boire du "canned heat" ce qui lui inspira la chanson du meme nom.
(Le Canned Heat? kézako?
C'est l'autre nom du Sterno, utilisé dans les réchaud à alcool etc... C'est un alcool gélifié, très bon combustible, que les population noires américaines buvaient durant la période la prohibition. Malheureusement extremement nocif, le Sterno fut des ravages..)
Revenons, à nos moutons. En 1928, alors que Tommy Johnson connait un succès conséquent dans la région du Delta du Mississipi, il est repéré par H.C. Speir qui l'a emmené à Memphis, pour enregistrer quelques chansons (Notamment Canned Heat et Big Road Blues, deux de ses plus grands succès). H.C. Speir, un homme HYPER important pour le blues, car il a permit à des gens comme Son House, Robert Johnson et Skip James de faire leurs premiers enregistrements. Gardez se nom en tete.
Les enregistrements se font difficilement, à cause du manque d'expérience de Johnson, mais le résultat s'avère excellent. Selon Speir, un de ses disques s'est vendu à pret de 200000 exemplaires.
Après 1930, il partit pour Chicago, puis revint au Mississipi pour jouer de ville en ville avec un Medecine Show, accompagné d'un pseudo Docteur qui promet à ses clients de leurs vendre des médicaments miracles. Il se remaria 2 fois entre 1930 et 1945 et finit souvent ses nuits en prison, pour cause d'ivresse sur la voie publique. S'enchainent ensuite une carrière secrète de concerts personnels. Il mourut en 1956, d'un infarctus, après l'un de ces concerts, à l'age de 60 ans.
Tommy Johnson cultivait un coté sinistre et sombre pour façonner sa célébrité. C'est ce qui le poussa à raconter l'histoire originale de sa rencontre avec le diable. Son style se retrouve dans son jeu et dans son chant, alternant tour à tour chant de poitrine et chant de tete, creshendos et vibratos ce qui agrémente son style d'un coté assez fantomatique. "Douce mélancolie" disait Ted Gioia, "intensité dramatique" disait Herzhaft...
Lors de ses performances scéniques, Johnson faisait le clown avec sa guitare: entre ses jambes, dans le dos, derrière la tete, la lancant en l'air... Une imitation des préstations de Charley Patton qui faisaient fureur. Ses rythmes lent ou moyens se démarquaient totalement des rythmes rapides habituels du Delta Blues. Ce n'était un bon compositeurs, ses chansons étaient formées sur des improvisations, sur les memes phrases musicales etc... Mais il n'en demeure pas moins un excellent bluesman.
Je vous laisse découvrir son style avec le fameux 'Canned Heat Blues'
J'espere que cette 5ieme chronique vous a plu, que j'ai été assez clair et précis. N'hésitez pas à laisser un commentaire avec votre avis sa fait toujours plaisir et puis.... je vous aime :3
Aaaaaaaahhh.... Par où commencer?
Déjà, on se met dans l'ambiance. 1..2..3..4 BAM
Terry, Mississipi, 1896. Tommy Johnson voit le jour dans une plantation. En 1910, sa famille (ses deux parents et ses 12 freres et soeurs) déménagent dans la banlieue de Crystal Springs où notre bonhomme vécu presque toute sa vie. Son frère ainé, LeDell, l'initia à la guitare et ils jouèrent très vite dans des fêtes locales accompagnés de Mager (un autre de la fratrie) et Houston Stackhouse (un ptit bluesman).
Johnson a alors 18 ans. Il part de la maison familiale pour vivre avec une femme plus agée. Il s'installe d'abord à Rolling Fork puis à Boyle, travaillant son jeu avec Charley Patton et Willie Brown. Il revint à Crystal Springs 2 ans plus tard.
Il se maria en 1915 ou en 1916 pour divorcer en 1917. Il emménagea à Drew (Mississipi) avec LeDell en 1921, période durant laquelle il se remaria pour 1 ou 2 ans.
Aux alentours de 1923, il quitta le groupe qu'il avait formé avec Charley Patton, Willie Brown et LeDell, puis parti errer en Arkansas et en Lousiane durant 2 ans. Alcoolique chronique, Johnson vécu mal la Prohibition, allant jusqu'à boire du "canned heat" ce qui lui inspira la chanson du meme nom.
(Le Canned Heat? kézako?
C'est l'autre nom du Sterno, utilisé dans les réchaud à alcool etc... C'est un alcool gélifié, très bon combustible, que les population noires américaines buvaient durant la période la prohibition. Malheureusement extremement nocif, le Sterno fut des ravages..)
Revenons, à nos moutons. En 1928, alors que Tommy Johnson connait un succès conséquent dans la région du Delta du Mississipi, il est repéré par H.C. Speir qui l'a emmené à Memphis, pour enregistrer quelques chansons (Notamment Canned Heat et Big Road Blues, deux de ses plus grands succès). H.C. Speir, un homme HYPER important pour le blues, car il a permit à des gens comme Son House, Robert Johnson et Skip James de faire leurs premiers enregistrements. Gardez se nom en tete.
Les enregistrements se font difficilement, à cause du manque d'expérience de Johnson, mais le résultat s'avère excellent. Selon Speir, un de ses disques s'est vendu à pret de 200000 exemplaires.
Après 1930, il partit pour Chicago, puis revint au Mississipi pour jouer de ville en ville avec un Medecine Show, accompagné d'un pseudo Docteur qui promet à ses clients de leurs vendre des médicaments miracles. Il se remaria 2 fois entre 1930 et 1945 et finit souvent ses nuits en prison, pour cause d'ivresse sur la voie publique. S'enchainent ensuite une carrière secrète de concerts personnels. Il mourut en 1956, d'un infarctus, après l'un de ces concerts, à l'age de 60 ans.
Tommy Johnson cultivait un coté sinistre et sombre pour façonner sa célébrité. C'est ce qui le poussa à raconter l'histoire originale de sa rencontre avec le diable. Son style se retrouve dans son jeu et dans son chant, alternant tour à tour chant de poitrine et chant de tete, creshendos et vibratos ce qui agrémente son style d'un coté assez fantomatique. "Douce mélancolie" disait Ted Gioia, "intensité dramatique" disait Herzhaft...
Lors de ses performances scéniques, Johnson faisait le clown avec sa guitare: entre ses jambes, dans le dos, derrière la tete, la lancant en l'air... Une imitation des préstations de Charley Patton qui faisaient fureur. Ses rythmes lent ou moyens se démarquaient totalement des rythmes rapides habituels du Delta Blues. Ce n'était un bon compositeurs, ses chansons étaient formées sur des improvisations, sur les memes phrases musicales etc... Mais il n'en demeure pas moins un excellent bluesman.
Je vous laisse découvrir son style avec le fameux 'Canned Heat Blues'
J'espere que cette 5ieme chronique vous a plu, que j'ai été assez clair et précis. N'hésitez pas à laisser un commentaire avec votre avis sa fait toujours plaisir et puis.... je vous aime :3
Jim_Dude- Colon
- Messages : 73
Date d'inscription : 02/04/2013
Age : 27
Localisation : Vers l'infini et au delà
Re: [Les Chroniques Du Blues N°5] - Canned Heat
Très belle chronique à nouveau, Dude !
Je n'avais jamais entendu cette histoire d'alcoolisme au Canned Heat... ce nom me rappel pourtant, un groupe de musique.
Je n'avais jamais entendu cette histoire d'alcoolisme au Canned Heat... ce nom me rappel pourtant, un groupe de musique.
Invité- Invité
Re: [Les Chroniques Du Blues N°5] - Canned Heat
UN GROUPE DE MUSIQUE QUI S'APELLE CANNED HEAT? Pas possible, je serais en train de jouer leurs musique sinon...
(Je cherche à chanter "On the road again", d'ailleurs... )
Merci beaucoup, Lise
(Je cherche à chanter "On the road again", d'ailleurs... )
Merci beaucoup, Lise
Jim_Dude- Colon
- Messages : 73
Date d'inscription : 02/04/2013
Age : 27
Localisation : Vers l'infini et au delà
Re: [Les Chroniques Du Blues N°5] - Canned Heat
Excellent groupe!!
(Je m'en vais de ce pas mettre l'article sur ma page \ o /)
(Toi, petit lecteur qui lit ca, rejoins ma page Facebook, y'a des trucs sympas avec de la musique dedans )
(Je m'en vais de ce pas mettre l'article sur ma page \ o /)
(Toi, petit lecteur qui lit ca, rejoins ma page Facebook, y'a des trucs sympas avec de la musique dedans )
Jim_Dude- Colon
- Messages : 73
Date d'inscription : 02/04/2013
Age : 27
Localisation : Vers l'infini et au delà
nell- Novice à l'Ecole de Musique
- Messages : 835
Date d'inscription : 08/03/2013
Age : 48
Localisation : Zikotopia
Sujets similaires
» [Les Chroniques Du Blues N°7] - B comme Blues
» [Les Chroniques Du Blues N°6] - Preachin' the blues
» [Les Chroniques Du Blues N°1] - Let there be sound
» [Les Chroniques Du Blues N°3] - Deuxième du nom
» [Les Chroniques Du Blues N°4] - Thunderstruck
» [Les Chroniques Du Blues N°6] - Preachin' the blues
» [Les Chroniques Du Blues N°1] - Let there be sound
» [Les Chroniques Du Blues N°3] - Deuxième du nom
» [Les Chroniques Du Blues N°4] - Thunderstruck
Zikotopia :: Culture Boulevard :: Music Box :: Crossroads
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|